© Olivier Degen© Olivier Degen

 

J’ai connu Didier Ithursarry au travers du magnifique album Résonances, qu’il enregistra en 2001 avec le quartet de Serge Luc. Je le rencontrai pour la première fois à l’occasion d’un stage organisé par mon ami Bruno Le Leuch dans la région de Lorient.

 

Puis quelques années plus tard, le temps d’être passé par l’Orchestre National de Jazz, cet accordéoniste atypique, au jeu rythmique impressionnant, plein de spontanéité et de finesse dans le choix de ses harmonies, doté d'une grande sensibilité, appréciait déjà les accordéons Fisart dont lui avait longuement parlé son grand ami David Venitucci.

 

Didier était à la recherche d’un nouvel instrument pas trop lourd, plutôt de type international —donc monté sur deux rangées de soupapes— toujours avec basses chromatiques, avec une bonne ergonomie et un bon équilibre main gauche/main droite. J’en venais donc à lui faire essayer le Music’hall Spécial.

 

Sa réflexion prit un certain temps car il était encore attaché à la marque qu’il utilisait avant. Le téléphone sonna souvent entre lui et Christophe Girard ! Et les essais allaient de paire, car Christophe possédait ce modèle depuis début 2008. Il m’a avoué que ce qui l’avait décidé était l’essai effectué sur le Music’hall que nous avions préparé pour Florent Vintrigner de La Rue Ketanou, lors de mes présentations à Paris.

 

Dès lors tout s’est enchaîné très vite : l’écoute qu’il a trouvée auprès de La Maison de l’Accordéon lui a permis de s’équiper d’un instrument personnalisé, que nous avons monté avec des voix Binci a mano double-rivets, un choix précis de renversements pour les accords composés, seulement deux notes dans la rangée d’accords de 7e de dominante (la tierce + la septième de dominante) et des accords de quintes augmentées à la place des septièmes diminuées. De plus, Didier a souhaité avoir ce « petit truc », qui, raccordé directement à une coulisse de registres, permet de désaccorder l’instrument et d’obtenir des effets intéressants.

 

En conclusion, Didier est parfaitement satisfait de son accordéon avec lequel il obtient le « son plein et large » qu’il recherchait.